{"id":716,"date":"2011-02-24T14:42:32","date_gmt":"2011-02-24T13:42:32","guid":{"rendered":"http:\/\/www.barbapop.com\/?p=716"},"modified":"2013-07-08T14:47:33","modified_gmt":"2013-07-08T13:47:33","slug":"barbapop-33","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/www.barbapop.com\/barbapop-33\/","title":{"rendered":"Barbapop #33"},"content":{"rendered":"
Chatclou, Barbe \u00e0 Pop et le peuple Polonais pr\u00e9sentent…<\/p>\n
***Indie-Pop Super Super !***<\/p>\n
KARAOCAKE + REVEILLE !!!<\/p>\n
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\u00ab\u00a0Rows & Stitches\u00a0\u00bb de KARAOCAKE<\/p>\n
Il y a quelque chose d\u2019\u00e0 la fois r\u00eache, t\u00eatu et charmant dans le premier album de Karaocake, projet tr\u00e8s personnel de Camille Chambon, \u00e9paul\u00e9e par Charlotte Sampling et Domotic. En douze d\u00e9clinaisons minimalistes d\u2019une pop \u00e0 claviers tendue et chancelante qui doit autant aux Young Marble Giants qu\u2019\u00e0 Broadcast ou Casiotone For The Painfully Alone, Rows And Stitches fait souffler une bise glaciale sur un paysage mental ab\u00eem\u00e9. L\u2019hypnotique Bodies And Minds ouvre l\u2019album sur ces mots : \u201cMy body is useless but my brain works and my heart aches most of the time\u201d.\u00a0 Mais si Karaocake prend le risque des humeurs monotones et du minimalisme lo-fi, c\u2019est pour bichonner des m\u00e9lodies cruciformes qui se vissent au c\u0153ur et r\u00e9servent des micro surprises \u00e0 maxi effets : des fragments synth\u00e9tiques qui partent en volutes sur le single It Doesn\u2019t Take A Whole Week, des claquements de mains fr\u00e9n\u00e9tiques qui sonnent comme un deuil de l\u2019enfance (Eeeeerie), des ch\u0153urs moelleux qui assouplissent Never Sure. Mais la meilleure surprise reste encore la pr\u00e9sence de petits tubes en puissance, comme les merveilleux Medication ou A Kingdom, port\u00e9s par des m\u00e9lodies sublimes et le chant presque enfantin de Camille Chambon, en \u00e9quilibre fragile sur un fil dangereusement tendu entre espoir et apathie, au dessus de gouffres inqui\u00e9tants. Ne regarde pas en bas. Vincent Th\u00e9val (MAGIC) Punk<\/p>\n
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\u00ab\u00a0Time and Death\u00a0\u00bb de REVEILLE (Fran\u00e7ois Virot + Lisa Duroux), est un disque d’indie rock grungy, direct et sans fioritures qui pourrait \u00eatre le cha\u00eenon manquant entre le folk r\u00eache de Virot solo et les d\u00e9flagrations pop noise fr\u00e9n\u00e9tiques de Clara Clara. Exit les acrobaties pyrotechniques de ces derniers, leurs structures sophistiqu\u00e9es et l’\u00e9x\u00e9cution pied au plancher, retour \u00e0 plus de simplicit\u00e9 et \u00e0 une forme de classicisme (m\u00eame si ce qui est classique pour Lisa et Fran\u00e7ois ne l’est pas forc\u00e9ment pour tout le monde). Reveille sonne donc plus rel\u00e2ch\u00e9, se fait limite laid back ( \u00ab\u00a0Commercial Drugs\u00a0\u00bb) entre deux deux hits brinquebalants (\u00ab\u00a0Time and Death\u00a0\u00bb chant\u00e9 par Lisa et \u00ab\u00a0I’m Yours\u00a0\u00bb piqu\u00e9 \u00e0 Billie Holiday), un joli coup de sang (\u00ab\u00a0Mirrors\u00a0\u00bb) et un final en apoth\u00e9ose euphorique (la deuxi\u00e8me partie de \u00ab\u00a0Gamblers\u00a0\u00bb). On pense un peu \u00e0 Nirvana, vaguement aux Pixies et \u00e0 quelques autres pontes de nos ann\u00e9es 90 mais c’est surtout ce qu’on peut d\u00e9sormais appeler la Virot’s touch qui s’impose d’entr\u00e9e de jeu : \u00e9vidence m\u00e9lodique, \u00e9criture d\u00e9complex\u00e9e, inventivit\u00e9 des arrangements, petits gimmicks alambiqu\u00e9s, fra\u00eecheur et intensit\u00e9 de l’interpr\u00e9tation…. Toutes ces choses qui nous ont fait aimer d’amour tous les autres projets labellis\u00e9s Fran\u00e7ois Virot inside et qu’on retrouve donc chez Reveille, ni tout \u00e0 fait le m\u00eame, ni tout \u00e0 fait un autre. Alors ok, ici les guitares de Fran\u00e7ois ne sont pas toujours super bien accord\u00e9es, l\u00e0 la batterie fi\u00e9vreuse et frugale de Lisa ne retombe pas syst\u00e9matiquement pile poil sur ses pattes apr\u00e8s les roulements, \u00e7a sature, \u00e7a gr\u00e9sille, \u00e7a part en vrilles… Mais \u00e0 vrai dire on s’en fout un peu, tout \u00e7a se dissout dans les torrents d’\u00e9nergie et de g\u00e9n\u00e9rosit\u00e9 ici d\u00e9ploy\u00e9s par notre bin\u00f4me \u00e0-la-sc\u00e8ne-comme-\u00e0-la-ville et fait de \u00ab\u00a0Time and Death\u00a0\u00bb un disque tout simplement vivant.<\/p>\n